Sandra Ancelot
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Sandra Ancelot

Entrée de résidence : Une ligne d’erre, impermanence

 

L’Ecole du Regard – Point de vue [15]

Samedi 12 mai 2018

 

Une ligne « d’erre » en écho avec le travail de conquête du territoire de son corps qu’effectue Claire avec le déploiement de cartographies tatouées. « Ligne d’erres, impermanence », est une expérience menée au travers de la marche mise en écho le paysage émotionnel du corps. Les cartographies des parcours se fraient un chemin dans le vivant en « vivance ».

À venir du 17 au 21 mai 2018
Vincent Van Tilbeurgh, porteur en contrepoids, collectif dessin envolé, technicien en accroches circassiennes, randonneur, regard dessiné, marche en nature reculée, le jardin terrestre. Pas de restitution immédiate, partage d’expérience pour nourrir le travail sur le corps environnant et corps environné.

Ce triptyque, entrepris en 2005, se propose d’explorer, sous le rapport d’un phrasé poétique dont la prose est le soutien, ce qu’il en est de ce qu’on préfèrera nommer ici mania  plutôt que folie, telle qu’elle aura en tout cas pu caractériser les existences respectives de Jacopo Pontormo, de Friedrich Nietzsche et d’Aby Warburg. Nul point commun immédiat entre ces trois figures exemplaires, sinon ce qu’on pourrait repérer chez chacun comme l’insistance d’une passion de l’excès conférant à cette mania son accent singulier : une passion chromatique chez Pontormo ; une passion climatologique chez Nietzsche ; une passion mémorielle et chorégraphique chez Warburg.

 

Restitution de l’expérience de la marche en duo avec Claire Antoine du sentier des crêtes de la Sainte Victoire. 

 

 

Claire ANTOINE
Née en 1990, elle vit en Île-de-France. Elle travaille avec les arts (dessin, danse, écriture, photographie…) comme tiers afin d’entrer en lien avec le monde et d’accompagner des personnes hospitalisées en psychiatrie. L’escalade lui procure une sensation d’être terriblement en vie, avec toujours un point de vue singulier et une possibilité de prendre de la hauteur. Très tôt, elle joue avec la couleur et grimpe sur des rochers.

Elle collecte des bouts de villes, des bouts de gens, des bouts de ciels… Des poissons en papier pour sa «Fishothèque»… Lors de ses voyages, elle photographie avec ses yeux son environnement, tout en en dessinant et écrivant sur des carnets.
C’est comme si elle était autre dans un nouveau lieu. Que tous les détails, les lumières, les couleurs, le vent étaient directement en captation automatique et obligatoire.
Pour contrer ses angoisses vespérales, elle souffle sur des encres échappées sur des toiles. Elle remplit des carnets de croquis en traits déroulés et donne vie à des tâches d’aquarelle.
Depuis un an, elle tatoue sa peau engagée dans une démarche artistique d’auto appropriation de son corps.

Elle rencontre en 2010, lors de sa formation artistique, Sandra ANCELOT, qui l’encourage à poursuivre sa découverte du champ des possibles de la créativité et des mediums. Les envies de dessin envolé de Sandra ont propulsé Claire comme «prof de baudrier» et
d’escalade, mettant en place une relation de travail et de confiance renforcée par la ligne de la corde qui les relie.

Marcher dans le paysage de la Sainte-
Victoire, coloré, lumineux en dessinant avec Sandra ANCELOT lui semble alors une démarche évidente pour explorer des pistes de nouveaux regards et continuer la nouvelle cartographie de son corps.

 

Sandra ANCELOT
Née en 1968, Sandra Ancelot est plasticienne et performeuse. Elle considère l’art comme une expérience en forme d’écosystème. Sa pratique la conduite à intégrer toujours plus amplement la notion du mouvement qui, pour elle, est porteuse d’un geste dessiné.

Elle développe le « dessin aérien» et met en place un langage graphique, dont le point de départ du trait correspond à un point d’ancrage dans le corps en mouvement.
Elle génère des projets qui conjuguent
plusieurs formes d’expression et de réflexion, cherchant, au travers de l’hybridation, à questionner et observer la capacité d’entendement et de perception.
Elle propose dans ce sens la «Conférence Illustrée», traduction immédiate de la parole philosophique en un dessin vertical aérien, des conférences/performances autour de la question des processus de la fabrication de l’oeuvre.
Depuis 1999, elle s’est engagée dans
l’enseignement en partageant ses champs d’investigations et ses modes opératoires.