Clarissa Baumann
1997
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Clarissa Baumann

du 24 février au 30 avril 2018

Née en 1988 à Rio de Janeiro (Brésil)
Vit et travaille à paris (Ile-de-France, France)

Formation : École Nationale Supérieure des Beaux Arts de Paris, Paris (2011 – 2014)
Supports utilisés : Pratiques mixtes

Prenant souvent la forme de processus éphémères, mon travail se construit à partir d’actions intervenant sur des contextes et des relations déjà existantes : la complexité du réseau urbain, un trajet de métro, les habitants d’un bâtiment, l’architecture d’une ville, le flux de visiteurs dans une exposition, les gestes des travailleurs dans une chaîne de production…

Le déplacement des gestes banals ou fonctionnels, auxquels on ne fait plus attention dans le quotidien, dévoile les différentes trames d’organisations qui nous entourent. L’action a la propriété de se glisser entre ses différents systèmes pour révéler ses limites, ses frontières, sa perméabilité, son humeur ou sa rigueur.

Poussées jusqu’à leur dépassement ou jusqu’à leur disparition, les multiples dimensions du geste questionnent notre rapport à l’échelle humaine dans un monde contemporain chaque fois plus complexe : Quel est l’origine d’une action ? Quels sont ses déroulements temporels et spatiaux ?

« L’accumulation du temps dans les mains, la répétition des gestes,

 

la mémoire qui s’accumule sur la matière, les gestes invisibles qui s’accumulent sur un objet, un objet dé-construit, une cuillère étirée sur les rails d’un train, une cuillère en forme de fil, un long fil de violoncelle, les chansons sifflés pendant le temps de travail, une salle de sifflements, une salle coupée par le regard entre deux personnes, un regard qui croise les deux marges de la Seine, un fil qui traverse la fenêtre, une ligne perpendiculaire à l’horizon, la géométrie du soleil traversant la fenêtre, un coup de dés sur la terre en mouvement,

la résonance des voitures dans le vide d’une coquille, une pierre projetée en spirale dans l’espace, les bras fracturant le chemin des pieds, un corps fragmenté entre deux villes, des fragments qui se croisent, se combinent et se réorganisent, un labyrinthe à multiples entrées, le vertige, la perte de repères, la continuité d’un geste, la continuité de la mémoire, du langage, un livre, une liste…

 

une liste de tout ce que j’aurais pu faire dans les après-midis de dispersion, une liste de fils de cheveux perdus, et ainsi de suite… »

 

Clarissa Baumann

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